La violence conjugale est vécue et perpétrée par les deux sexes, mais les actes violents sont plus fréquemment commis par des hommes. Il en va de même pour les actes de violence les plus graves, comme les homicides, qui sont aussi eux aussi exécutés le plus souvent par des hommes.
Il n'y a pas de profil-type
Encore une fois, il n’existe pas de profil-type ou de caractéristiques particulières qui définissent les hommes violents. La violence se retrouve partout, indépendamment de l’âge, du niveau de revenus, de l’origine culturelle ou du statut marital. On dépeint tout de même deux types de profils psychologiques associés aux agresseurs : les comportements antisociaux (avec une attitude complaisante envers la violence) et la dépendance émotionnelle profonde à la relation. Dans ce dernier cas, la violence est souvent présente dans le contexte conjugal seulement : le conjoint exerce beaucoup de contrôle sur la vie de sa conjointe, que ce soit par la surveillance de ses activités ou la restriction de ses contacts avec les autres.
La violence est souvent associée à d'autres troubles
La violence est souvent associée à d’autres problématiques, comme la toxicomanie, l’alcoolisme, la dépendance, les troubles de personnalité, la dépression ou encore la violence envers les enfants. On a évalué que la consommation abusive de drogues ou d’alcool est le meilleur indice permettant de prévoir la récidive en matière de violence conjugale.
Le conjoint violent se considère parfois comme une victime
On remarque aussi que le conjoint violent peut s’estimer victime dans la situation, que ce soit d’abandon, d’injustice ou de mauvais traitement. Sa perception de la situation est ainsi erronée et il a du mal à reconnaître les droits de la véritable victime. De plus, il a tendance à se déresponsabiliser, y compris après à la séparation, en mettant l’échec de la relation sur les autres.
La violence ne s'arrête pas nécessairement après une rupture
D’ailleurs, la rupture de la relation n’équivaut pas nécessairement à la rupture du cycle de violence ; au contraire, le conjoint violent peut réagir très fortement à l’annonce de la rupture et même la refuser tout simplement. On estime que de 6 à 8 ruptures sont nécessaires avant qu’il y ait véritablement une rupture définitive.
Trois réactions à la rupture peuvent survenir :
- une augmentation de la violence;
- une transposition de la violence contre un autre objet ou contre soi-même;
- le développement de certaines stratégies destructrices comme la consommation de drogues ou d’alcool ou l’isolement.
Dans le meilleur des cas, la séparation peut constituer une source de changement pour le conjoint violent, particulièrement s’il a accès aux ressources adéquates pour l’aider dans son cheminement. Il cherchera alors à changer son comportement de façon volontaire, et devra traverser les différents stades du changement pour arriver à une transformation effective.
Chronique rédigée par Andrée-Anne Poirier, stagiaire en droit, 2010-2011. Informations recueillies dans le cadre de la conférence « Violence et médiation familiale » / Mise à jour : Janvier 2015
Note
L’information contenue dans le présent article est d’ordre général. Elle ne prétend pas répondre à tous les cas de figure. Pour de plus amples renseignements concernant le droit familial, téléphonez à la ligne d’information juridique d’Inform’elle 450 443-8221 ou au 1 877 443-8221 (sans frais) ou consultez une personne exerçant la profession d’avocat ou de notaire.
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